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9h00, 17 septembre 2015
Pour un homme qui dit avoir peur de faire des discours, le fondateur d’Alibaba Jack Ma en a dit beaucoup. Son dernier discours était celui du mardi lors de la cérémonie d’ouverture du programme MBA de l’Université de Pékin, dans lequel il parla de son approche personnelle de la philanthropie.
Lors de l’explosion de Tianjin, Ma fut noyé sous les demandes de dons financiers. Toutefois, durant son discours, il expliqua que dans le contexte d’un pays en développement, investir est beaucoup plus pertinent que de donner, car cela crée plus d’emplois et ainsi plus de richesses.
Ma a également dit qu’en Chine, faire des dons de charité apparaît particulièrement difficile quand quelqu’un tente d’imaginer à qui donner. La Chine manque d’infrastructures, de formation des talents, et de cadre spécifique et légal pour assurer que ces dons seront bien utilisés. Ces améliorations ne se feront pas en du jour au lendemain explique Ma.
Ma se plaint également des problèmes qui font obstacle aux gens très riches. “Quand quelqu’un possède un ou deux millions, c’est son argent et il est très content. Quand il possède dix ou vingt millions, les problèmes arrivent alors : il faut penser à la dévaluation du yuan et aux problèmes d’investissement.”
Quand quelqu’un a des centaines de millions ou milliards, il faut absolument se rappeler que ça n’est pas son argent. La société te fait confiance pour l’investir, c’est une marque de foi et de responsabilité qu’ils vous portent.”
“Comment gérer au mieux cet argent ? Il ne faut pas en faire don bêtement” explique Ma. “Il faut attendre qu’il y ait du talent, l’organisation pour, et le système prêt à recevoir cet argent.” C’est pourquoi je dis que dépenser son argent est plus difficile que s’en faire.”
Ma dit qu’il admire les gens qui donnent leur argent, pensant : “J’admire énormément ce genre de personnes qui gagne 31$ par mois et en donnera toujours 1, ou même 1 par jour. C’est ce genre de personnes qui sont les plus grands hommes de notre société.”
Par C. Custer