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Warren Buffett : la bourde qui m’a coûté 100 milliards de dollars

http://fortune.com/2015/02/28/warren-buffett-my-100-billion-blunder/

28 février 2015, 8h00

Dans sa lettre aux actionnaires, Buffett explique que s’il avait acheté le système d’assurance de Berkshire via son fonds spéculatif, ses investisseurs et lui aurait pu en obtenir tous les gains.

Warren Buffett possède plus de 70 milliars de dollars. Toutefois, dans sa lettre annuelle aux actionnaires de Berkshire Hathaway, Buffett explique qu’il a commis une erreur qui aurait pu coûter bien plus à ses investisseurs et à lui-même.

Cette année marque le 5ème anniversaire de la décision de Buffett et de ses partenaires d’investissement de prendre le contrôle de Berkshire Hathaway. Dans cette lettre annuelle aux actionnaires, Buffett se remémore comment il a repris Berkshire Hathaway, qui était à l’époque une entreprise manufacturière de textile luttant contre la concurrence, basée à Bedford dans le Massachusetts. Avec cette histoire, Buffett partage ce qu’il appelle être deux de ses plus grosses erreurs commerciales d’investissement, dont une qui lui coûta à lui et à ses investisseurs 100 milliards de dollars.

La première erreur de Buffett est, étrangement, d’avoir acheter Berkshire. Buffett qualifie sa décision d’acheter Berkshire comme une “décision stupide monumentale”. Il dit qu’il savait que Berkshire avait des problèmes et qu’il l’a acheté uniquement car il pensait qu’elle coûtait peu cher. Buffett s’attendait à faire un profit rapidement pour la revendre ensuite. Et il l’a presque fait.

Toutefois, quand en mai 1964 le PDG de Berkshire Seabury Stanton offrit à Buffett légèrement moins que ce qu’il avait promis de racheter concernant sa part dans l’entreprise, l’investisseur de 34 ans fut décontenancé, bien que le prix que Stanton lui offrit aurait rapporté à Buffett un retour sur investissement de 52% en deux ans. A la place, Buffett lança une campagne de rachat. Le mois de mai suivant, Buffett et ses partenaires ont pris le contrôle de cette entreprise.

Ce fut un mauvais calcul.

Berkshire a continué à crouler sous les problèmes, et Buffett essaya en injectant de l’argent de réorienter les champs de textile de l’entreprise. Il stoppa ponctuellement les opérations de Berkshire vingt ans plus tard.

Cependant, Buffett assuma sa plus grosse erreur deux années plus tard. Début 1967, il acheta une affaire qui aurait pu un jour devenir le commencement d’un système d’assurance, d’investissement, et de conglomérat de Berkshire. Buffett l’acheta et le fusionna avec Berkshire, l’entreprise d’opérations financières qu’il possède toujours aujourd’hui.

Buffett explique que s’il avait acheté ce commerce d’assurance à travers son fonds spéculatif personnel, qu’il dirige toujours actuellement, ses investisseurs et lui auraient pu obtenir tous les bénéfices des investissement qu’il avait émis durant les 50 dernières années. A la place de cela, il a partagé ses gains avec les actionnaires publics de Berkshire Hathaway.

Toutefois, il est difficile de considérer cet erreur comme un regret profond de Buffett. Il est étrange d’imaginer ce que Buffett aurait été maintenant ou plutôt, ce que le monde aurait été, si l’investisseur de légende était simplement resté un gestionnaire de fonds spéculatifs et non le dirigeant de ce qui devint la firme d’investissement et d’échanges financiers publique la plus prospère de l’histoire, dans laquelle n’importe qui qui avait un peu d’argent pouvait devenir riche en achetant des parts. De plus, il n’y aurait probablement pas eu 50 ans de lettres d’investissement à lire sans la sagesse de Buffett. La lettre de cette année est, comme toutes les autre, fabuleuse.

Il y a beaucoup d’autres perles dans cette section particulière de la lettre annuelle nommée “Berkshire – Passé, Présent et Futur”, surtout si on est fan de Buffett. Et s’il n’avait pas fait cet erreur qui lui coûta 100 milliards de dollars, il y en aurait probablement eu d’autres.

                                                                                                                      Par Stephen Gandel